Cette étude prospective au périmètre d’Enedis s’inscrit en cohérence avec les travaux en cours de la Stratégie Française Énergie et Climat (SFEC) et le scénario de référence du dernier Bilan Prévisionnel de RTE, en intégrant les hypothèses de référence en matière de croissance démographique et économique, d'électrification des usages, d'amélioration de l'efficacité énergétique et de sobriété. Ces éléments de prospective, non engageants, permettent de décrire les futurs possibles pour le réseau de distribution d'électricité.

A horizon 2035, le scénario central prévoit 15% d’augmentation de la consommation d'électricité

La consommation au périmètre du réseau géré par Enedis devrait augmenter d'ici 2035, dans un contexte marqué par l'électrification des usages visant à réduire les émissions de CO2, tout en maintenant les efforts de sobriété et d’efficacité énergétique. Les variations entre les scénarios envisagés reposent sur différentes hypothèses d’orientations politiques et de contexte économique. Comprise entre 26% pour le scénario haut et 3% pour le scénario bas, cette hausse de la consommation d’électricité est évaluée à 15% au scénario central, pour atteindre 400 TWh en 2035.

Une augmentation de la consommation d’électricité tirée par le secteur du transport et le développement de la mobilité électrique

D’ici à 2035, la consommation d’électricité de la mobilité électrique devrait atteindre 60 TWh, représentant l’essentiel des facteurs contribuant à la hausse de la consommation électrique au périmètre Enedis.

Parmi les principaux facteurs d’augmentation de la consommation d’électricité
des mobilités sont :

• le nombre de véhicules électriques légers et hybrides rechargeables en France devrait augmenter de 1,7 million (5 % du parc automobile français) en 2023 à 18 millions (40 % du parc) en 2035 ;
• l’électrification des poids lourds qui devrait représenter +14 TWh.

Parmi les principaux facteurs de baisse de consommation :

• le report modal (transfert vers les transports en commun) avec baisse du trafic de 11 % en 2035 par rapport à 2019 ;
• la consommation toute énergie confondue pour le parc automobile français devrait baisser de -179 TWh entre 2023 et 2035, pour un trafic routier constant, le véhicule électrique présentant un rendement environ 3 fois meilleur qu’un véhicule thermique.

Cette étude prospective conforte les hypothèses d’investissements d’Enedis à horizon 2040. Nous devons ainsi d’ici 2035, pour les seules autoroutes, renforcer environ 50 postes sources et en construire 8 nouveaux. D’autre part, nous devons nous appuyer sur le caractère pilotable de la mobilité électrique afin d’optimiser le dimensionnement du système électrique. En effet, 80 % de la recharge se fait à domicile.