Tout savoir sur l'autoconsommation collective

Qu'est-ce que l'autoconsommation collective ?

Vous avez sûrement entendu parler de l’autoconsommation « individuelle ». Pour rappel, elle consiste à consommer sur un même site une partie ou la totalité de l’électricité que l’on produit soi-même. Lorsque cette électricité produite est injectée sur le réseau public de distribution pour être partagée entre plusieurs personnes situées sur des sites distants géographiquement, on parle alors d’autoconsommation « collective ». On peut, par exemple, partager cette énergie au niveau d’un immeuble, d’une copropriété, d’un quartier, d’une collectivité ou d’une zone d’activités. L’électricité ainsi autoconsommée est le plus souvent d’origine solaire, produite grâce à des panneaux photovoltaïques installés sur le toit d’une maison ou d’un bâtiment. Mais elle peut aussi être générée à partir de la force du vent via une éolienne ou encore de celle de l’eau grâce à une centrale hydro-électrique.

L’électricité produite sur place ne suffit pas à répondre à 100 % des besoins des participants à une opération d’autoconsommation collective. Un contrat avec le fournisseur d’électricité de son choix reste nécessaire pour le complément.

Qui peut participer à un projet d’autoconsommation collective ?

L’autoconsommation collective est ouverte à tous : particuliers, petites/moyennes/grandes entreprises, associations, collectivités, etc.

Les membres du collectif peuvent être :

  1. producteurs et consommateurs à la fois ;
  2. seulement consommateurs, s’ils ne souhaitent pas ou n’ont pas la possibilité technique de s’équiper d’installations pour produire de l’énergie ;
  3. seulement producteurs.

Quelques exemples :

  • Une ville peut installer des panneaux photovoltaïques sur le toit d’un ou plusieurs bâtiment(s) public(s) pour les alimenter en électricité verte et partager celle-ci avec d’autres de ses bâtiments publics non équipés ou d’autres bâtiments privés voisins.
     
  • Une école peut autoconsommer puis partager avec les logements et commerces voisins l’énergie solaire (en surplus) qu’elle produit sur son site.
     
  • Un promoteur ou un bailleur social peut construire un immeuble équipé de panneaux photovoltaïques afin de faire bénéficier ses résidents d’une électricité verte produite juste au-dessus de chez eux.
     
  • Un agriculteur peut utiliser les bioénergies, issues de ses déchets agricoles, pour couvrir les besoins en énergie de sa propre exploitation et ceux d’habitants de son village.

5 bonnes raisons de pratiquer l’autoconsommation collective

  1. Protéger la planète en soutenant le développement des énergies renouvelables locales ;
  2. Faire des économies sur sa facture d’électricité ;
  3. Contribuer à lutter contre la précarité énergétique en apprenant à mieux comprendre et maîtriser sa consommation d’électricité ;
  4. Participer à l’effort commun de sobriété énergétique ;
  5. Vivre une expérience humaine en s’impliquant dans un projet collectif local.

L’autoconsommation collective en France

L’autoconsommation collective est un nouveau mode de production et de consommation. Cette pratique est donc encore peu répandue aujourd’hui en France. Mais ça évolue !
Tout d’abord, en raison du contexte actuel des prix de l’énergie qui incite à savoir d’où vient l’énergie que l’on consomme tous les jours et à s’organiser pour moins subir leur volatilité.

Ensuite,  l’achat de panneaux photovoltaïques et leur installation coûtent moins chers qu’il y a quelques années. Le partage de l’électricité verte en local est possible grâce aux évolutions réglementaires et aux outils développés par les acteurs de la filière et Enedis.

Enfin, l’État, engagé dans la transition énergétique, encourage le développement de l’autoconsommation qui permet de produire et de consommer en circuit court une électricité moins polluante, locale et plus durable. Désormais, la loi reconnaît et encadre l’autoconsommation et les producteurs membres d’une opération d’autoconsommation collective peuvent bénéficier d’aides financières.