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Péréquation tarifaire. Derrière cette expression un peu aride se cache un modèle vertueux et solidaire. Avec un tel système, le tarif d’acheminement de l’électricité en France ne dépend en effet ni de la localisation (rurale ou urbaine) ni de la distance nécessaire pour acheminer l’électricité et ce, alors même que les coûts peuvent différer. Ce modèle assure ainsi une égalité de traitement des territoires.
« Conformément à ce principe et en lien avec les collectivités en charge de l’urbanisme, nous raccordons a priori tous les clients qui nous en font la demande », confirme Sylvaine Cazal, Directrice Territoriale du Gard chez Enedis qui dessert ainsi des clients isolés jusque dans les Cévennes, entre Gard et Lozère. « Il nous arrive parfois d’investir sur une ligne pour un seul client avec tout le suivi que cela requiert en termes d’entretien et de dépannage », ajoute Sylvaine Cazal.
Cette solidarité territoriale passe par la garantie de la qualité de fourniture et de la continuité de l’alimentation en tous points du territoire. « Nous mesurons chaque année ces éléments pour mener un plan d’action en conséquence, par exemple pour rénover des réseaux anciens ou rajouter un poste de répartition comme nous l’avons fait fin 2019 sur la commune de Lasalle », souligne la Directrice Territoriale.
Parallèlement, Enedis vient de signer avec le Syndicat Mixte d’Électricité du Gard (SMEG) un deuxième plan pluriannuel d’investissement de 33 millions d’euros pour la période 2022-2025. « Ce plan vise entre autres à désensibiliser le réseau aux aléas climatiques de plus en plus importants sur le département (tempêtes, inondations, neige…). C’est ainsi que nous avons récemment enfoui des lignes sur les communes de Saumane et L’Estréchure », explique Sylvaine Cazal qui évoque également tout le travail conjoint réalisé avec le SMEG pour « éradiquer les fils nus basse tension bien plus accidentogènes que les câbles torsadés ou souterrains avec lesquels nous les remplaçons ».
Au regard de ces coûts d’équipement et d’entretien, ces investissements seraient exorbitants voire insupportables pour certaines zones notamment rurales. « Mais l’investissement paie », constate la responsable d’Enedis, « d’année en année, nous enregistrons une amélioration de nos critères de qualité et d’alimentation ».